Ils n’ont jamais été aussi nombreux ! Ce qui témoigne de la vigueur de ces associations.
90 militants de 6 Associations Territoriales sont présents pour vivre ce regroupement depuis lundi matin, seule la Polynésie n’est pas là (la réalité de ses difficultés l’a rattrapée), la Nouvelle Calédonie est présente, l’océan atlantique (Guyane, Guadeloupe et Martinique) est le mieux représenté, et l’océan indien n’est pas en reste (Réunion, Mayotte). Cette rencontre qui durera jusqu’à mardi soir est centrée sur la formation. Après un mot d’accueil de Jean-Luc Cazaillon qui a insisté sur l’importance de cet évènement et l’a replacé dans la dynamique plus globale du congrès, Jean-luc Pieuchot en a présenté le sens et le contenu. Un groupe verra ses participants vivre des temps autour de l’Éducation nouvelle, l’autre principalement composé d’administrateurs (trices) en poste ou en devenir abordera les tenants et les aboutissants de la fonction. Ensemble, tout le monde pourra participer à des activités proposées par les Associations Territoriales.
Formation « Éducation Nouvelle »
La formation pour la moitié des participants porte sur l’Éducation Nouvelle et l’entrée choisie par André, Achmed et Pascal donne à agir de suite…
Jouer au chat et à la souris permet à chacun « d’exister sans souci de performance » et « efface pour un temps toute idée d’identité » dixit une participante, est-ce si sûr ? La réflexion est lancée, les idées émergent qui se nourrissent bientôt d’un temps consacré à l’illustration d’une situation d’éducation par l’intermédiaire d’un tableau vivant. Ce matin, l’aventure continue et les arguments s’affutent, propres à faire jaillir de nouveaux geysers…
Formation des administratrices et des administrateurs
Après un tour de table qui a permis à chacun de donner à entendre sa place dans son territoire, chaque Association Territoriale s’est retrouvée et a réfléchi à une présentation de ses actions et à ses questionnements quant à la formation. Une affiche rendait compte des fruits de la réflexion. Une présentation orale permettait au reste du groupe de prendre connaissance de la réalité de chaque territoire.
Même si il y a des nuances, il n’en reste pas moins vrai que la bonne santé du militantisme hors hexagone fait plaisir à voir, en particulier les effectifs de membres actifs ou militants (il semble que ces deux termes créent une confusion dans les esprits) qui feraient pâlir de jalousie bon nombre des Associations Territoriales de métropole.
Le développement des deux Associations Territoriales de l’océan indien s’avère étonnant ce qui paradoxalement n’a de cesse d’inquiéter les intéressés, en effet si la conséquence de cet état de fait a permis d’étoffer l’équipe de salariés passant de 7 à 22 en 4 ans à la Réunion (les Ceméa y sont présents depuis 1963) et atteignant le nombre de 15 à Mayotte (création en 1992), si les budgets paraissent idylliques en regard de ceux d’A.T pourtant plus étendues et plus peuplées, les personnes présentes pointent le danger de se gargariser de cette situation sans étayer leur marche en avant d’un florilège d’interrogations sur la question du sens et du projet politique. La Réunion (pouvant compter sur la bagatelle de 50 membres actifs) organise la biennale des rencontres mondiales du logiciel libre et à Mayotte, malgré la présence récente de la Ligue, les formations à l’animation professionnelle font florès et on s’interroge sur la place du directeur et sur les notions de volontariat et de salariat.
En ce qui concerne l’océan atlantique, les trois associations territoriales ont « un projet de zone » et semblent préoccupées par le peu d’engouement des salariés à se sentir militants, surtout pour les deux associations des Antilles. Dans la plus ancienne(1953), la Guyane peut se targuer d’avoir un effectif de 35 à 40 membres actifs et les militant(e)s ont besoin de clarifier certaines notions inhérentes au statut d’administrateurs(trices). La Martinique (dont 20 militant(e)s sont présent(e)s) pour sa part peut, elle, compter sur une équipe d’une trentaine, elle se pose la question de : comment entretenir et maintenir la philosophie des Ceméa pour grandir encore. La Guadeloupe (1961) enfin qui, installée à Pointe à pitre, possède une antenne à Basse –Terre connaît des difficultés quant à sa communication interne (7 salariés et 25 militants), en particulier en ce qui concerne les îles des Saintes, de Marie-Galante et de la Désirade. La Nouvelle Calédonie (1996) forte de sa quinzaine de militants et installée en brousse (endroit où il y a plus de liberté pour créer) et pas à la capitale a comme grand projet de créer une nation et de quitter le giron de l’outremer pour rejoindre la FICEMEA. Ce dernier point permet d’aborder l’aspect politique des associations hors hexagone, sont-elles « in », sont-elles « out » ? Une certitude, elles ne sont pas off, au grand jamais, elles montrent une telle vitalité !
Article rédigé par François Simon
Pour en savoir plus :
compte facebook : « Cemea Guadeloupe »
Site internet antilles guyanne
Page facebook de Nouvelle calédonie
Le site des Ceméa Polynésie est en construction
Contribuer dans les espaces de débats du congrès
Pour réagir à cet article, le mettre au débat dans ton groupe de référence, ou proposer au comité de rédaction du site, un article, en venant dans l'espace média.
Laisser une contribution en ligne
Prendre connaissance de la charte de déontologie du site
Rencontrer l'équipe rédactionnelle pour proposer un article