Les Ceméa renforcent leur engagement pour la réussite éducative de tous les jeunes
A l’occasion de leur 11ème congrès à Grenoble, et à quelques jours de la rentrée scolaire, les Ceméa ont réaffirmé leur volonté d’agir pour une école plus juste qui n’oublie personne. Les congressistes ont réfléchi, débattu et échangé notamment sur la question des élèves à raccrocher.
Le 21 août, lors d’un petit déjeuner presse dédié au « décrochage », auquel ont participé Mr Léporati, DAASEN de l’Isère et Mme Petit, déléguée académique à la persévérance scolaire et à l’inclusion, Anne Sabatini, responsable nationale du secteur « Ecole » des Ceméa, association partenaire de l’école, a reprécisé les conditions nécessaires aux apprentissages :
– créer un climat de confiance et de sérénité entre les enfants, les jeunes et les adultes,
– travailler finement à la complémentarité des différents acteurs et actrices éducatifs pour éviter les ruptures et générer une continuité éducative entre les structures éducatives associatives et l’école,
– créer des liens de confiance avec les parents et les impliquer dans les différents espaces éducatifs, notamment penser leur place dans l’école.
Ces bases, on les retrouve dans les « 100 projets d’Education nouvelle » présentées lors de ce congrès par les Associations territoriales Ceméa de métropole et d’outremer. Quelques projets significatifs :
– Le projet «école de quartier » présenté par les Ceméa de Guadeloupe ou sa version métropolitaine « Ecole de la deuxième chance de Perpignan » des Ceméa de Languedoc Roussillon qui tous deux travaillent à la remobilisation de jeunes ayant décroché en leur proposant un parcours individualisé autour d’un projet collectif.
– Le projet « Le Slam pour faciliter l’expression et l’ouverture sur l’autre » des Ceméa Picardie, véritable démarche éducative pour que des personnes très éloignées de l’expression écrite et orale reprennent confiance en elles.
– A propos de la parentalité, les Ceméa de Mayotte proposent à des parents des espaces de parole et d’échanges dans le but d’améliorer la réussite scolaire de leurs enfants. A La Réunion, dans le cadre de l’« Ecole des parents », un module sur la citoyenneté permet notamment d’améliorer les relations avec les établissements scolaires…
Les questions de la place des parents, de la mise en synergie des différents éducateur-trice-s ont également été abordées lors de la table ronde « Réussite éducative, un enjeu de société » qui a eu lieu le 21 août. Animée par la journaliste de « Rue des Ecoles » Louise Tourret (France Culture), elle réunissait Jean Paul Delahaye venu parler de son rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire » et Valérie Becquet de l’Université de Cergy Pontoise dont les recherches portent sur les socialisations et les engagements des jeunes et Daniel Frandji de l’ENS Lyon, responsable du Poloc (observatoire des politiques locales et de réussite éducative).
Pour lutter contre les situations générant des échecs, Anne Sabatini a rappelé que les Ceméa se mobilisent dans la formation des enseignants, dans les projets éducatifs de territoire, en lien avec les collectivités locales et dans des actions directes auprès des jeunes sur l’éducation aux médias, à l’information et au numérique, les pratiques artistiques et culturelles, les formations de délégués et la lutte contre les discriminations.
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