Entretien avec Camel Guecioueur
Responsable de l’animation professionnelle et de l’Europe – International au Ceméa NPDC.
Co-animateur du séminaire international
Un temps de travail invitait les participants du séminaire, Ceméa et partenaires, à partager leurs visions sur les politiques jeunesse et sur la place des jeunes dans les dispositifs proposés dans chacun des pays présents.
Est-ce que les jeunes s’approprient les espaces associatifs, citoyens, culturels ?…comment les acteurs éducatifs prennent en compte la diversité des besoins et des attentes de la jeunesse et comment sont-ils identifiés ?
L’idée est de partager la question de l’impact de ces politiques, surtout lorsqu’apparaissent des situations de détresse chez les jeunes, de sentiment d’abandon, voire de violence, remettant en cause la possibilité même de se projeter socialement dans leur propre pays.
Les premiers échanges font apparaître en France le constat d’une baisse de fréquentation de la jeunesse dans les structures éducatives, expliquée par un manque de confiance, la crainte d’une manipulation, d’une récupération politique de sa participation.
Même observation des participants du séminaire sur les diverses institutions de jeunesse, administrées… sans jeunes.
Le groupe observe une forte implication des mouvements de jeunesse dans certains pays Européens et Méditerranéens dans les initiatives citoyennes, mais il n’y a pas d’analogie explicite à faire entre eux. La population algérienne est composée de 70% de moins de 30 ans. La révolution arabe a amplifié les initiatives jeunesse par les réseaux sociaux, par l’existence d’un internet largement investi par les jeunes en Tunisie. Pour d’autres, comme le Portugal, la crise économique fait émerger des initiatives de solidarité.
Le séminaire est pour beaucoup un espace de construction. Bien au-delà de l’effet rencontres du congrès., ce qu’ils attendent, et ce qu’il attendent des Ceméa, c’est de permettre de croiser des causes communes, de faciliter un projet de plaidoyer, des assises de la jeunesse qui dépasseraient un partage de pratiques entre acteurs éducatifs, vers une vision plus globalisée de la jeunesse. Faire que la société civile soit en rapport de force face aux gouvernances sur les questions de jeunesse, au delà des territoires, à l’échelle de l’espace euroméditéranéen.
« Avec une seule main on ne peut pas applaudir » – Proverbe du Magreb.
Témoignages de participants au séminaire sur les questions de jeunesse dans l’espace international.
François Laboulais & Maxime Cazaillon
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