Quand mon fils disait « non », je lui disais, c’est pas comme ça que l’on dit « oui ».

Et puis Edwy Plenel est venu et nous a dit « dire non, c’est aussi dire oui ».

Alors sans taper du pied, sans s’opposer, mais pour construire,
Je dis non à un congrès qui me verrait ne pas savoir écouter ceux que je vais rencontrer.
Je dis non à un parcours qui me ferait parler de mon passé au lieu de rêver l’avenir avec les autres.
Je dis non à des journées qui me laisseraient m’enfermer dans de stériles certitudes plutôt que de bousculer mes arrogances.

Et aussi, pour alimenter l’axe 3, débats sur les enjeux fondamentaux…

I say no to a congress without everyone’s language.
je dis non à un mouvement qui ne s’inquiéterait que d’équilibre économique.
Je dis non à une association qui s’effraierait de donner du pouvoir à la parole des acteurs de terrain.
Je dis non à une association qui légitimerait ses actions par les subventions qu’elles engendrent,
à une aventure qui ne pourrait vivre sans aides financières, sans demandes de subsides.
N’est-il pas dit que la monnaie ne fait pas sens commun?
Je dis non à une histoire qui ne prendrait pas son passé comme socle mais comme alibi au vide d’une pensée contemporaine.
Je dis non à des formations qui seraient sans audace.
Je dis non à des Ceméa qui serait en crise sans être en transition.

Ceci écrit car entendu ce jour, tout est possible et le chemin qui n’existe que parce qu’on chemine (Machado), semble ouvert.
Jean Paul Morvillier