Cette action s’inscrit dans le cadre d’un dispositif (Mois de l’Autre) mis en place par la Région Alsace à la suite de profanations ayant eu lieu dans un cimetière par des jeunes en 2004. L’action est portée par le groupe Éducation à la non-violence et à la paix des Ceméa Alsace. Elle se déroule en trois temps : un temps pour apprendre, un temps pour comprendre et un temps pour s’entraîner.

Les interventions ont lieu dans les lycées et les centres de formation d’apprentis (CFA). La plupart du temps le personnel enseignant effectuant la demande est choqué par la violence verbale des jeunes et souhaite avoir du soutien pour aborder la question avec eux. Les espaces permettant aux enseignant-e-s et aux élèves de parler de la violence du quotidien sont rares voire inexistants. De plus, pour une grande majorité, ils ou elles ne sont pas formé-e-s sur ce sujet. Aussi, l’action ouvre la possibilité de leur proposer un temps de formation et d’intervenir auprès des élèves tout en ouvrant la possibilité de former les adultes des établissements concernés.

Si l’on condamne fermement la violence, l’on ne condamne pas les personnes qui l’emploient (c’est-à-dire tout le monde). L’acte de violence est d’abord un acte d’expression extériorisé comme il peut. L’intention de l’intervention est de donner des outils pour s’exprimer différemment mais aussi pour réagir à des paroles violentes et ainsi de proposer une alternative à l’utilisation de la violence en l’analysant. Quelle est son origine ? Sa forme ? Comment en sortir ?

L’approche est avant tout individuelle. Chacun-e reformule des expressions violentes, explore ses émotions et enfin s’entraîne par rapport à des situations vécues. Le tout s’appuie sur un exposé interactif (sorte de conférence gesticulée à deux). Qu’est-ce que tu veux dire par là ?