Action sur la parentalité, un focus de Mayotte

L’action de Mayotte «  animation à la parentalité  » débuté en 2007 est aujourd’hui devenue départementale.

En préalable Zainaba animatrice des Ceméa de Mayotte rappelle qu’il est important de ne pas déconsidérer les parents  : nous avons jamais pensé que les parents  sont démissionnaires, incapables, «  à éduquer  ». Le programme à la parentalité a été conçu par les militants pour répondre à une demande des parents.

zainaba

Rapidement nous avons écouté ces parents et débattu des questions soulevées. De là, l’idée est venue de réaliser des petites fictions avec des familles militants. En parallèle nous avons réuni des groupes de parents  volontaires.  Au fur et à  mesure nous avons ainsi construit ce programme qui permet des rencontres entre pairs, sur des temps adaptés. Ce sont donc des adultes volontaires et engagés, parfois accompagnés des adolescents, qui se posent des questions et cherchent des réponses.

En 2014 nous avons travaillé avec 1200 parents  en groupe de 20 maximum  sur 3 séances de 2 h  ». 50 fictions thématiques d’une à 3 minutes sont maintenant réalisées.

Manuella, directrice d’une crèche, est confrontée aux questionnements des parents et des jeunes parents. Elle ne parlera pas «  d’éducation  » à la parentalité mais d’accompagnement. Il s’agit de les aider à puiser dans les ressources pour avancer et trouver des réponses. Ce qui se joue dès le premier âge compte. Elle dit aussi que le collectif est important et permet de débloquer des situations.

manuella

Éducatrice spécialisée, elle n’est pas spécialement emballée par le terme «  éducation  » pour les parents, mais elle sait par expérience que des parents se trouvent démunis ou en manque de repère sur des codes sociaux. Tant ceux-ci sont éloignés de leurs vécus. Il y a donc besoin d’accompagnement. Il peut être utile aussi de penser à des rencontre parents-ados, celles-ci devront être «  organisées  ». Enfin quand on parle de ces enjeux, nous devons penser individu et collectif. L’individu devant être à même de se sentir dans le collectif, d’y avoir une place.

Sandrine, permanente aux Ceméa de Guadeloupe, pense que les termes «  accompagnement  » et «  soutien  » des parents seront plus appropriés par rapport au terme «  éducation  ». sandrine

On est là pour donner des pistes de réflexions afin de les aider. Toutefois il faut porter un intérêt particulier pour travailler en individuel avec des parents pour qu’ils puissent exprimer plus facilement des choses personnelles. Mais aussi en collectif pour échanger sur des techniques et des méthodes. Sandrine nous confie qu’en tant que parent on aura jamais assez de ressources du fait que chaque enfant a sa personnalité.  Néanmoins ce focus lui a donné des idées pour travailler avec les parents sur son territoire.

Zainaba


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