Congrès national des Ceméa 2015 » Laïcité https://test.cemea.asso.fr Mon, 25 Jan 2016 09:03:54 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.13 Droit de cité pour la laïcité https://test.cemea.asso.fr/actus/2015/08/droit-de-cite-pour-la-laicite/ https://test.cemea.asso.fr/actus/2015/08/droit-de-cite-pour-la-laicite/#comments Fri, 21 Aug 2015 12:36:20 +0000 http://congres2015.cemea.asso.fr/?p=3258 « L’espagnol a détruit mon français » ° Bel exemple d’une invasion barbare qui dissout l’intégrité d’un territoire dans l’acide d’un impérialisme ... Lire la suite ›

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« L’espagnol a détruit mon français »

° Bel exemple d’une invasion barbare qui dissout l’intégrité d’un territoire dans l’acide d’un impérialisme qui ne dit pas son nom. conferencelaicite (21)

Une langue en s’imposant comme dominante dans un quotidien où elle est parlée fait taire une autre qui jusque là avait sa légitimité et son droit. L’identité de la personne qu’elle contamine s’en trouve mise en danger. Le parallèle est facile à tracer avec la laïcité ! En effet, si comme le cite Henri Pena-Ruiz, Montaigne a dit que « chaque homme porte en lui la forme entière de l’humaine condition » il semble que chacun peut tour à tour faire preuve de prosélytisme ou en être victime, tant l’envie de convaincre, de faire tache avec comme mise en perspective le respect total de l’espace intime de l’autre, tient de l’exercice de funambule. Comment penser et agir sans que ce qu’on pense et qu’on agit ne vienne effacer chez l’autre, balayer d’un discours ou d’un acte ce qui en fait l’unicité, son identité intelligente ? La laïcité commence en soi pour laisser place aux mots de l’autre et lui glisser les siens. Sans que jamais aucun n’efface des convictions ancrées sur une histoire de vie mais contribue à les interroger.

La laïcité est un principe sine qua non du projet des Ceméa, aussi il semble logique que Henri Pena-Ruiz ait été invité à faire part de son éclairage. J’en attendais beaucoup, trop peut-être. Ses propos sont vifs, puissants, marqués, engagés. Preuve en sont ces phrases qui font mouche : L’être n’est pas un échantillon. L’obscurantisme, c’est mettre sur le même plan un savoir scientifique et une croyance religieuse. Il parle d’Europe gloutonne et dévoreuse et se positionne clairement en affirmant que les politiques entravent la pleine mesure de la laïcité. Il n’hésite pas à vilipender les ministres actuels, assénant des phrases assassines et un brin péremptoires. Mais ses envolées pro latinistes sont un peu surannées. Son discours est bien huilé, documenté, pile dans les schèmes de ce que les Ceméa défendent. Il est corrosif mais cela reste un discours et un point de vue certes affirmé et assumé mais qui ne permet pas de donner des armes aux futurs citoyens. Ousseynou Dieng° a, lui, apporté sa pierre d’acteur au débat, entrouvrant la porte à un autre regard, à une vision alternative.

Atmosphère électrique, bruissements intempestifs ont ponctué cette conférence qui a eu cependant le mérite d’irriter, d’enthousiasmer, de refroidir, de chuchoter en filigrane que la question de la laïcité dans la société reste un sujet brûlant. En effet la laïcité est farcie de bonnes intentions et cuisinée dans le faste de la soie, il faut prendre garde à ce que le festin laisse une part à tous et une place au banquet. Ici aussi il n’est pas question de penser pour les autres.

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Les tables rondes https://test.cemea.asso.fr/conferences/2015/05/les-tables-rondes/ https://test.cemea.asso.fr/conferences/2015/05/les-tables-rondes/#comments Thu, 28 May 2015 12:00:02 +0000 http://congres2015.cemea.asso.fr/?p=260 Réussite éducative, continuité et cohérence des temps et des espaces, l’éducation est devenue un enjeu collectif, un enjeu de société ... Lire la suite ›

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Réussite éducative, continuité et cohérence des temps et des espaces, l’éducation est devenue un enjeu collectif, un enjeu de société
Table ronde animée par Louise Tourret, journaliste, productrice  de l’émission « Rue des écoles » sur France Culture.

À l’heure de la défiance qui s’amplifie à l’égard des institutions de la République, à l’heure du doute sur la capacité à peser sur le cours des choses, l’Ecole mais plus largement l’ensemble des espaces éducatifs doivent redevenir ces terrains fertiles de confiance, de vie collective et de pouvoir d’agir favorisant par ailleurs la construction d’une identité citoyenne.

Mais nous savons que les réponses aux enjeux d’aujourd’hui seront sociales, idéologiques et éducatives.

La table ronde pourrait permettre d’aborder les questions suivantes :

  • Au tout social d’il y a quelques années a succédé le tout économique et bientôt le tout éducatif… La réalité est bien plus complexe…
  • Notre projet de mouvement d’Éducation Nouvelle est en soi un projet politique de transformation sociale, d’émancipation des citoyens. Quand on parle d’éducation aujourd’hui on ne parle pas nécessairement d’émancipation…
  • Les enjeux qui nous sont posés se déclinent à la fois dans l’institution dans les espaces périscolaires et extrascolaires dans les territoires. S’il fallait extraire, identifier 3 grands enjeux pour un mouvement comme le nôtre demain…

Intervenants : Valérie Becquet, Maître de conférences HDR, ESPE/Université de Cergy-Pontoise ; Jean-Paul Delahaye, auteur du rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire, le choix de la solidarité pour la réussite de tous », Inspecteur général de l’Education nationale ; Daniel Frandji, Maître de conférences en sociologie, ENS de Lyon, Ifé, UMr Triangle. Responsable de l’observatoire des politiques éducatives locales et de la réussite éducative (Poloc).

Voir la contribution écrite pour le Congrès par Jean Paul Delahaye.

Lire le Rapport de Jean Paul Delahaye « Grande pauvreté et réussite scolaire, le choix dela solidarité pour la réussite de tous »

Voir aussi le l’avis du CESE sur la réussite éducative: http://www.lecese.fr/travaux-publies/une-cole-de-la-r-ussite-pour-tous


Laïcité, références idéologiques et enjeux de terrain

S’agissant de la laïcité, le sujet est d’actualité… La conférence tenue par Henri PENA-RUIZ lors du Festival européen du film d’éducation à Évreux peut servir de base à nos réflexions. Cependant, il y a une ambition qui nous tient à coeur, celle de pouvoir faire le lien entre conceptions, approche idéologique et les enjeux de « terrains ». Les 800 militantes et militants qui seront présents sont tous des acteurs de l’éducation : enseignants, animateurs, travailleurs sociaux, éducateurs. Nous avons besoin de faire des « ponts », des liens, pour tenter d’aider à la détermination des postures éducatives du quotidien. Nous avons produit des réflexions dans l’histoire de notre mouvement, mais il faut avancer sur les articulations entre ces conceptions (diverses y compris entre nous au sein des CEMÉA) et les réalités vécues, portées ou supportées par nos équipes chaque jour.

Intervenant : Henri Péna Ruiz, philosophe et écrivain français,  Agrégé de l’université et docteur en philosophie, Maître de conférences à l’IEP de Paris. Ancien membre de la commission Stasi sur l’application du principe de laïcité dans la République.

PRÉSENTATION DE LA CONFÉRENCE par Henri Péna Ruiz


République et laïcité : des principes aux questions pratiques

Dans une République, nulle personne n’est a priori citoyenne ou citoyen. Il lui faut le devenir, et cela ne se peut que par un effort. Issue d’une famille installée dans le pays depuis 30 générations ou depuis une génération, quelle que soit sa provenance géographique, sa conviction personnelle, religieuse ou athée, cet effort est le même, et il recouvre l’accès raisonné à la conscience de ce que requiert la citoyenneté. Dans la communauté de droit qui définit la République, c’est la volonté de vivre ensemble selon des lois qui est en jeu, et par conséquent la volonté générale, qui vise l’intérêt commun à tous. Ce n’est donc pas l’appartenance à une tradition, à un groupe religieux ou athée, à une origine géographique particulière. Unir par ce qui élève, et non par ce qui soumet, telle est la raison d’être de la République ainsi comprise. L’émancipation est ici en jeu. Elle a pour corolaires la laïcité et la justice sociale. La laïcité est essentielle à la République car elle en fonde la légitimité par son souci de principes universels, capables d’unir toutes les familles spirituelles sur la base d’une égale liberté et du souci du bien commun à tous, par-delà les différences. Ainsi unis par une référence commune à l’intérêt général, les divers croyants et les humanistes athées ou agnostiques jouissent des mêmes droits.

Quels sont dès lors les principes fondateurs de la République et de la souveraineté populaire qu’elle inaugure ? Ce sont la liberté, l’égalité, l’universalité de l’intérêt commun à tous, et ces principes sont source de fraternité. La laïcité comme indépendance de l’Etat par rapport à la religion comme par rapport à l’athéisme rend crédible et vraie la République en s’interdisant de privilégier une catégorie de citoyens et en assurant la promotion de l’autonomie de jugement que requiert une citoyenneté éclairée. Elle vise donc l’émancipation, c’est-à-dire la libération personnelle et collective par rapport à toute dépendance.

Ainsi, l’intégration républicaine comme union libre et fraternelle se fait non par l’assimilation qui gommerait toute différence ou par la soumission à une autorité religieuse qui aliénerait la liberté, mais par le processus d’affranchissement par rapport à toute tutelle. L’effort à faire pour y parvenir est tout simplement d’apprendre à penser par soi-même afin de juger en connaissance de cause. D’où le rôle essentiel de l’instruction publique et laïque, et de l’Ecole qui la dispense. Telle est l’émancipation ainsi promue, et elle délivre de tout faux semblant comme de toute soumission, sans pour autant compromettre le libre accomplissement de la singularité personnelle ou de la particularité partagée.

Pour les associations sportives et culturelles, les organisations de loisirs qui accueillent sans discrimination aucune les personnes qui leur sont confiées, la laïcité est la règle. Elle fonde tout un art de vivre ensemble en faisant admettre que nulle stigmatisation des athées ou des croyants n’est légitime. Elle laisse les particularismes religieux et coutumiers à la charge des seules familles, et promeut les principes d’égale liberté, de dépassement des différences dans la participation à une sphère commune, finalisée par le seul intérêt général. Cette approche est une façon de mettre en avant l’universel, sans nier ou dénigrer le particulier, mais en rappelant à toutes et à tous ce qui unit ou pêut unir. Elle est aussi une marque de respect à l’égard des êtres les plus vulnérables aux propagandes religieuses et aux proélytismes de toutes sortes: enfants et adolescents, personnes aux confins de l’exclusion sociale etc…

Les questions des tenues vestimentaires, des interdits alimentaires, des rites religieux, des rapports entre les sexes, entre autres, doivent être abordées avec la boussole républicaine, dont l’aiguille est toujours orientée vers le bien commun et non vers les choix particuliers, ainsi assignés à la sphère privée. L’exigence est ici vecteur de fraternité comme de concorde.

Un dialogue avec l’auditoire suivra la conférence

Petite bibliographie

  • Dieu et Marianne : philosophie de la laïcité. Paris 1999. Presses Universitaires de France. Collection. “ Fondements de la politique ”.(couronné par le Prix de l’instruction publique en 2000). Édition revue et augmentée Paris 2012 PUF Coll. Quadrige
  • La laïcité pour l’égalité. Édition Fayard Coll. Mille et une nuits. Paris 2001.
  • Le Roman du Monde : Légendes philosophiques. Édition Flammarion Paris 2001.
  • La laïcité (textes commentés) Paris 2003 Édition Garnier Flammarion
  • Qu’est-ce que la laïcité ? Paris 2003. Édition Gallimard, collection Folio Actuel.(Traductions en italien, en arabe, en turc).
  • Histoire de la laïcité. Genèse d’un idéal. Paris 2005 Édition Gallimard, Coll. Découvertes.
  • Grandes légendes de la pensée. Paris 2006. Édition Flammarion-France Culture. Nouvelle édition : J’ai lu Paris 2012
  • Bonheur (Les chemins de la vie sereine) Paris 2012 J’ai lu
  • Qu’est-ce que l’école ? Paris 2005. Édition Gallimard, collection Folio Actuel.
  • Histoires de toujours. Dix récits philosophiques Paris 2008. Ed. Flammarion-France Culture

Europe et international, les enjeux européens à l’horizon 2020

La construction géographique et politique de l’Union Européenne, les événements sociaux de ces quatre dernières années (les printemps arabes et les guerres qui ont succédé, la crise économique en Europe…), la restructuration administrative de la France… sont différents éléments à mettre en lien pour appréhender le contexte complexe dans lequel nous vivons. Quels marqueurs ou grandes tendances sont à l’oeuvre ?

Dans la compréhension de cet environnement, les CEMÉA repèrent trois enjeux principaux : l’éducation et son instrumentalisation ; l’injonction contradictoire entre la promotion de mobilité et le rejet des migrations ; le territoire et les territoires.

Intervenants : Martine Meheu, Vice-Présidente du Mouvement européen ; Conny Reuter, Secrétaire général de Solidar ; Liliane Esnault


10 ans après « les temps libérés », quels devenir pour les loisirs collectifs ?

Il s’agira à la fois de partager des éléments issus des dernières recherches ou études (place des loisirs collectifs dans le champ plus large des loisirs; qui choisit et sur quels critères (familles, adultes ? enfants ou jeunes ?) ; quelles évolutions à l’œuvre aujourd’hui, etc.) mais aussi, à partir de ces données, de ces réflexions, de tenter une analyse « prospective » sur ce que nous percevons de l’avenir même des loisirs collectifs.

Intervenante : Isabelle Montforté, Responsable des études à l’Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes de la JPA

Voir le reportage photo…


Psychothérapie et pédagogie institutionnelle : réinventer du possible !

La psychothérapie institutionnelle, la pédagogie institutionnelle, sont des pratiques théoriques de collectifs qui ne s’arrêtent pas aux portes de nos établissements qu’ils soient scolaires, médicosociaux ou psychiatriques. Ces pratiques de politique et de pédagogie constituent une référence pour notre mouvement. Au quotidien, ce sont des créations d’espaces que nous nommons Institutions qui s’élaborent et se transforment, tenant lieu de la parole du groupe et de chacun-e où s’élabore le vivre ensemble et se cultive le milieu de vie.

Face au management libéral à l’oeuvre dans certains établissements, et en dehors de toute nostalgie, le groupe de parole, le conseil à l’école ou dans le médico-social ou en psychiatrie, permettent une mise en sens, un lieu qui relie les personnes, où le désir s’anime, ou la fonction réceptacle de la parole « institutionnelle » s’opère. Il s’agit alors de questionner à quoi sert la parole et de quelle parole il s’agit ? Se tisse alors pour les personnes, le processus de désaliénation de leur propre institution. Les CEMÉA peuvent favoriser l’émergence et la création de ces institutions pour survivre, créer, penser et résister en lien avec la psychothérapie institutionnelle, la pédagogie institutionnelle.

Intervenants : Pierre Delion, Professeur de pédopsychiatrie ; Pascal Crété, Psychiatre, Directeur du Foyer Léone Richet à Caen


Quelles places pour les pratiques culturelles aujourd’hui dans la vie de la cité ?

À partir des questions « Quelle place pour les pratiques artistiques aujourd’hui dans la vie de la cité ? Et comment ? Pourquoi faut-il soutenir et promouvoir les pratiques artistiques aujourd’hui ? Et comment ? », nous pourrions ouvrir une réflexion sur les enjeux de la réalisation artistique et de la réception de propositions artistiques dans une perspective de transformation de la société.

Intervenants : Jean Caune, professeur émérite à l’université Stendhal de Grenoble, Président de Centres de Jeunes et de Séjours en Avignon ; Jean Michel Lucas, Docteur d’état es-sciences économiques, Maître de conférences à l’Université Rennes 2.

Références citées dans la conférence du 20 août:

Blog de Jean Caune: http://affiniteelective.wordpress.com

Blog de Jean-Michel Lucas: www.irma.asso.fr/Jean-Michel-Lucas-Ddoc-Kasimir

Livres cités:

L’histoire de l’art est-elle finie?,  Hans Betting,  1983

Par la présente, je n’appartiens plus à l’art, Joseph Beuys

Artistes sans art, Jean-Philippe Domecq, 1994

Où est passé l’art?, Christian Delacampagne, 2007

L’art à l’état gazeux, Yves Michaud

 

Le développement, coopération et solidarité, pour un ancrage dans l’économie sociale et solidaire

Pour les Ceméa, mouvement militant d’Éducation nouvelle, les références à l’éducation restent centrales et mettent au cœur de l’action l’enfant et son devenir. Le développement est alors appréhendé prioritairement comme un levier stratégique, une façon d’aborder la solidarité avec l’environnement, plus exactement avec le milieu de vie des enfants et des familles mais aussi avec le champ politique et institutionnel qui y contribue. Afin de pouvoir réfléchir et débattre à propos du développement dans la perspective proposée précédemment, quatre notions aident à construire une pensée collective et une culture partagée. Les rapports entre commande /demande (identifier et mettre à l’étude ce rapport complexe entre la commande initiale et les demandes  de transformation sociale), l’enjeu de la coopération (inscrire l’action menée dans un système d’acteurs complexe qui préexiste à l’intervention et qui se poursuivra après celle-ci), la création d’espaces transitionnels (qui permet de mieux identifier le rôle des Ceméa dans des processus de changement au plan local, d’une communauté de vie, d’un territoire), la solidarité
(s’y référer est aussi une façon d’inscrire les Ceméa dans le champ de l’Économie sociale et solidaire).

Intervenante : Joëlle Bordet, psychosociologue


Mouvement d’éducation et développement

Le travail collectif mené dans la recherche action « Éducation et développement » a pour ambition de contribuer à qualifier, à nommer, à mieux identifier les processus de développement mis à l’œuvre par le mouvement d’éducation. Nous faisons alors le pari qu’une identification solide de ce paradigme de l’intervention des CEMÉA peut aider à construire une élaboration stratégique, contribuant ainsi à traiter les situations en crise en prenant en compte notamment l’activité de production.

L’objectif n’est pas tant de rechercher « la » solution, « la bonne méthode » ou pire « la bonne pratique». C’est avant tout d’identifier et de traiter ce qui permettra demain à notre mouvement, à notre association, de mettre en tension positive le rapport entre un contexte politique, social et institutionnel en constante évolution avec notre identité et nos activités pour penser puis agir « le » développement, « notre » développement, celui que nous aurons choisi.

Intervenants : Joëlle Bordet, psychosociologue ;  Pierre Jan Andrieux, Bernard Heckel

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Laïcité et République, Pierre Tournemire https://test.cemea.asso.fr/la-video-du-jour/2015/05/laicite-et-republique-pierre-tournemire/ https://test.cemea.asso.fr/la-video-du-jour/2015/05/laicite-et-republique-pierre-tournemire/#comments Tue, 19 May 2015 14:32:28 +0000 http://congres2015.cemea.asso.fr/?p=201 Pierre Tournemire est Vice-président de la Ligue de l’Enseignement. Il a piloté avec les Ceméa et les Francas, la conception ... Lire la suite ›

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Pierre Tournemire est Vice-président de la Ligue de l’Enseignement. Il a piloté avec les Ceméa et les Francas, la conception du site « la laïcité à l’usage des éducateurs ». Porteur de cette question fondamentale depuis de longues années au sein de la Ligue et au-delà, il souligne les enjeux de la laïcité qui a à gérer aujourd’hui, la diversité.
Il appelle les mouvements laïques à être plus présents dans les quartiers. « Les chemins de l’émancipation et de la liberté doivent être conduits ensemble ».

 

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Congrès 2010 – Le Manifeste – L’éducation pour l’agir ( version congrès AIX ) https://test.cemea.asso.fr/espace-presse/documents-a-telecharger/2015/05/odio-blandit-bibendum-vestibulum-dapibus-orci-ex-ut-vulputate-ante-convallis-in-nullam-et-nibh-id-nunc-laoreet/ https://test.cemea.asso.fr/espace-presse/documents-a-telecharger/2015/05/odio-blandit-bibendum-vestibulum-dapibus-orci-ex-ut-vulputate-ante-convallis-in-nullam-et-nibh-id-nunc-laoreet/#comments Wed, 13 May 2015 15:00:46 +0000 http://congres2015.cemea.asso.fr/?p=133 Dès 1971, les CEMÉA, mouvement d’éducation, affirment qu’ils ont nécessairement une action sur l’évolution de la société et qu’ils veulent ... Lire la suite ›

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Dès 1971, les CEMÉA, mouvement d’éducation, affirment qu’ils ont nécessairement une action sur l’évolution de la société et qu’ils veulent participer à sa transformation. Ils situent leur action dans un courant de pensée de gauche sans aucune référence à une appartenance partisane. En 2010, ils condamnent les choix politiques actuels qui aggravent les inégalités et détruisent le vivre ensemble. Ils s’engagent dans la construction d’une alternative sociétale. à l’occasion de leurs congrès successifs, les Ceméa actualisent leurs propositions dans un projet associatif national et les déclinent par territoire, en métropole et en Outre-Mer. Les CEMÉA expriment ici des exigences politiques, sur lesquelles ils fondent leur projet associatif et leurs actions. Ces références servent de base solide et constante, à la fois aux positions publiques qu’ils sont amenés à exprimer, et aux partenariats qu’ils construisent.

La LAÏCITÉ au coeur du pacte républicain

La laïcité est un des principes fondamentaux de notre société, un facteur essentiel d’unité. Elle est aujourd’hui remise en cause directement par ceux mêmes qui ont mission de la garantir. Les CEMÉA exigent de l’Etat et de l’ensemble des pouvoirs publics de respecter et de faire appliquer pleinement les principes qui fondent la laïcité : la liberté de conscience, la séparation des églises et de l’Etat, le libre exercice de tous les cultes et de l’athéisme, le

respect des droits humains et de la diversité culturelle. Cela nécessite de combattre les fondamentalismes, prosélytismes et replis communautaires et de lutter par tous les moyens contre les conditionnements et les aliénations de l’industrie de la communication et des marchés. Les CEMÉA, pour leur part, continueront d’agir pour créer les conditions de l’acquisition de l’esprit critique et du développement du vivre ensemble.

POUVOIRS PUBLICS/société civile : pour une coopération renforcée

L’éducation, la culture, la santé et le social doivent résister aux logiques de marchandisation et de mise en concurrence. L’activité de ces champs doit se construire sur une continuité garantissant les innovations. Les CEMÉA affirment le besoin d’un État structurant, initiateur de politiques nationales, garant d’une égalité territoriale et favorisant les initiatives locales. Les CEMÉA considèrent primordial le rôle des collectivités territoriales, au service des publics. Celles-ci, avec les services déconcentrés de l’État et l’ensemble des acteurs ayant des missions de service public, dont les CEMÉA, doivent mobiliser des réseaux multiples, inscrits dans des pratiques coopératives et alternatives. Ils inscrivent leurs actions dans des missions de services publics locaux, territoriaux, nationaux et européens. Ils revendiquent la place des associations d’éducation populaire comme co-constructeurs des politiques publiques.

ÉCONOMIE SOCIALE et service public, l’alternative au tout libéral

Les CEMÉA, par leurs actions, construisent un espace de production de savoirs et de services, qui s’inscrit dans le champ de l’économie sociale et solidaire. Ils affirment la primauté de l’humain sur le profit et l’existence de biens communs inaliénables. Ils travaillent à la mise en oeuvre de ces choix, dans les relations avec leurs partenaires et au sein de leur propre organisation. Ils défendent un modèle économique de développement démocratique, où chacun participe aux choix. Les CEMÉA revendiquent que les secteurs d’intérêt général n’obéissent pas aux règles de la concurrence. Ils exigent la reconnaissance, la valorisation et la promotion de l’engagement des bénévoles et volontaires dans l’espace public.

La PROMOTION SOCIALE par l’éducation populaire

Dans leurs pratiques de formation et d’accompagnement, les CEMÉA font référence à l’éducation nouvelle et à l’éducation populaire, qui au travers de la dialectique individu/groupe, contribue à la construction du lien social. Face aux différentes réformes en cours et à venir, aux risques d’instrumentalisation, ils réaffirment la primauté du social et des solidarités sur la marchandisation du monde, et celle de l’éducation et de la prévention sur la répression. Les CEMÉA affirment la nécessité du caractère émancipateur et promotionnel des formations et des accompagnements qu’ils conduisent. Ils réfutent l’idée de les réduire à la seule nécessité immédiate d’insertion et d’employabilité.

JEUNESSE, l’urgence d’une véritable politique publique

Les CEMÉA affirment que la jeunesse est un atout pour la société. Ils refusent toute stigmatisation et morcellement de la jeunesse qui tendrait à opposer les jeunes entre eux, et les jeunes aux autres acteurs de la société. L’état de la jeunesse est symptomatique de l’état de notre société. Ce sont les adultes qui ont la responsabilité collective de l’accueil et de l’accompagnement de tous les jeunes. Les CEMÉA revendiquent une réelle politique publique en faveur de la jeunesse qui prenne en compte toutes les composantes de la construction et de l’insertion de l’individu dans la société. Les CEMÉA continueront à agir et à expérimenter des pratiques innovantes pour et avec les jeunes, dans la vie associative, l’accompagnement et la conduite de projets, afin de construire et faire société avec toutes les jeunesses.

Pour des TEMPS LIBÉRÉS émancipateurs

Pour les CEMÉA, les temps libérés sont aujourd’hui l’un des enjeux majeurs de la société. Les inégalités devant les loisirs et les vacances posent la question de la cohésion de la société. Militant pour la reconnaissance du sens éducatif des temps libérés, les CEMÉA revendiquent le droit effectif aux vacances, aux loisirs et au départ pour tous. C’est aux côtés des organisateurs de séjours, des collectivités territoriales, en démontrant par la pratique la pertinence des propositions de l’éducation nouvelle que les CEMÉA expérimentent, construisent et vérifient de nouvelles situations éducatives adaptées aux besoins de la société. Les CEMÉA revendiquent que l’offre de formation volontaire, construite sur des logiques d’émancipation et d’autonomisation des personnes, soit prise en compte comme l’un des leviers de l’engagement des jeunes.

MÉDIAS, éducation critique et engagement citoyen

Les médias sont au coeur d’enjeux démocratiques et culturels concernant tous les individus, enfants, jeunes, adultes. C’est un enjeu majeur d’éducation. Les CEMÉA revendiquent une formation systématique aux médias, des enfants, des jeunes, des adultes et de tous les acteurs éducatifs. Ils réaffirment la volonté d’accessibilité et la dimension de bien public des contenus et supports médiatiques et défendent l’existence d’un service public indépendant pour tous les médias. Les CEMÉA défendent un projet éducatif émancipateur qui favorise les démarches d’expressions citoyennes et qui combat toutes pratiques des médias faisant des enfants et des personnes des « coeurs de cibles ».

Sans CULTURE, il n’y a pas d’éducation

Les CEMÉA affirment que l’accès aux formes et productions artistiques, à la création et à la culture, est un droit fondamental qui contribue à la formation du citoyen. Ce droit est en cela un garant pour la démocratie. La culture ne saurait se limiter à la culture labellisée par l’État ni à celle impulsée par l’économie de marché. Se cultiver est un droit qui nécessite des apprentissages, et une accessibilité pour tous les citoyens aux biens et espaces culturels ou artistiques. Les CEMÉA revendiquent la nécessité d’une éducation artistique et culturelle pour chacun, qui ne vise pas à « mieux consommer » mais plutôt à donner des clés de compréhension et des leviers pour agir sur son environnement. Cette éducation doit nécessairement être abordée avec une dimension politique, notamment pour les jeunes adultes, dans une démarche d’éducation populaire.

DÉVELOPPEMENT DURABLE l’impératif de l’éducatif

Les CEMÉA, mouvement d’éducation nouvelle, condamnent le modèle de développement actuel de société, à vocation volontairement économique, centré sur le profit, et la consommation outrancière, dans la mesure où il menace les droits fondamentaux des êtres humains et les milieux naturels. Ils inscrivent leur action dans la perspective d’un développement au service des peuples, dans la dignité, en référence à des valeurs de respect, de solidarité et d’humanisme. Les CEMÉA revendiquent un projet de développement qui assure une approche globale des réalités complexes du monde, qu’elles soient sociales, culturelles, économiques ou environnementales. Pour ce faire, ils actionnent les leviers de l’éducation relative à l’environnement et de l’éducation à la consommation, pour renforcer les liens entre le respect de l’individu, les principes démocratiques et la préservation de l’environnement.

Pour la RÉUSSITE SCOLAIRE de tous

Pour les CEMÉA, l’éducation est globale. Il s’agit d’éduquer et d’enseigner. L’école doit être un lieu de réussite de tous et d’apprentissage des valeurs d’égalité et de coopération. Les CEMÉA réaffirment le rôle central de l’école publique laïque et revendiquent l’importance du partenariat entre les enseignants, les parents, les acteurs éducatifs territoriaux, les mouvements pédagogiques et d’éducation. L’école est un vecteur essentiel d’accès aux compétences, aux savoirs, à la compréhension de la société et à l’émancipation. Les CEMÉA militent en faveur des pratiques pédagogiques centrées sur l’élève, favorisant tous les parcours différenciés, dans le cadre de la scolarité obligatoire, et en référence aux principes de l’éducation nouvelle. Les CEMÉA revendiquent une véritable formation initiale et continue des enseignants, à laquelle ils souhaitent participer, et un accompagnement des familles.

La MOBILITÉ pour construire apprentissages et solidarités

La mobilité favorise l’apprentissage et l’acquisition de compétences sociales, l’exercice de solidarités collectives, l’expérience du rapport à l’autre et au monde. Cela peut se vivre dans son quartier, dans sa ville, dans son pays, autant que dans l’Europe et dans le monde. Les CEMÉA affirment le droit à une mobilité émancipatrice, pour construire une Europe ouverte sur le monde, par l’éducation interculturelle et les échanges entre citoyens. Ils revendiquent que la mobilité trouve place dans tout parcours éducatif et de formation. Ils militent pour la reconnaissance des associations d’éducation populaire dans cette dynamique. Les CEMÉA revendiquent que les politiques publiques réduisent les obstacles financiers, juridiques et culturels afin de faciliter une mobilité choisie.

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