Congrès national des Ceméa 2015 » Echos des pratiques https://test.cemea.asso.fr Mon, 25 Jan 2016 09:03:54 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.13 Action sur la parentalité, un focus de Mayotte https://test.cemea.asso.fr/echos-des-pratiques/2015/08/action-sur-la-parentalite-un-focus-de-mayotte/ https://test.cemea.asso.fr/echos-des-pratiques/2015/08/action-sur-la-parentalite-un-focus-de-mayotte/#comments Fri, 21 Aug 2015 09:36:28 +0000 http://congres2015.cemea.asso.fr/?p=3235 L’action de Mayotte «  animation à la parentalité  » débuté en 2007 est aujourd’hui devenue départementale. En préalable Zainaba animatrice ... Lire la suite ›

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L’action de Mayotte «  animation à la parentalité  » débuté en 2007 est aujourd’hui devenue départementale.

En préalable Zainaba animatrice des Ceméa de Mayotte rappelle qu’il est important de ne pas déconsidérer les parents  : nous avons jamais pensé que les parents  sont démissionnaires, incapables, «  à éduquer  ». Le programme à la parentalité a été conçu par les militants pour répondre à une demande des parents.

zainaba

Rapidement nous avons écouté ces parents et débattu des questions soulevées. De là, l’idée est venue de réaliser des petites fictions avec des familles militants. En parallèle nous avons réuni des groupes de parents  volontaires.  Au fur et à  mesure nous avons ainsi construit ce programme qui permet des rencontres entre pairs, sur des temps adaptés. Ce sont donc des adultes volontaires et engagés, parfois accompagnés des adolescents, qui se posent des questions et cherchent des réponses.

En 2014 nous avons travaillé avec 1200 parents  en groupe de 20 maximum  sur 3 séances de 2 h  ». 50 fictions thématiques d’une à 3 minutes sont maintenant réalisées.

Manuella, directrice d’une crèche, est confrontée aux questionnements des parents et des jeunes parents. Elle ne parlera pas «  d’éducation  » à la parentalité mais d’accompagnement. Il s’agit de les aider à puiser dans les ressources pour avancer et trouver des réponses. Ce qui se joue dès le premier âge compte. Elle dit aussi que le collectif est important et permet de débloquer des situations.

manuella

Éducatrice spécialisée, elle n’est pas spécialement emballée par le terme «  éducation  » pour les parents, mais elle sait par expérience que des parents se trouvent démunis ou en manque de repère sur des codes sociaux. Tant ceux-ci sont éloignés de leurs vécus. Il y a donc besoin d’accompagnement. Il peut être utile aussi de penser à des rencontre parents-ados, celles-ci devront être «  organisées  ». Enfin quand on parle de ces enjeux, nous devons penser individu et collectif. L’individu devant être à même de se sentir dans le collectif, d’y avoir une place.

Sandrine, permanente aux Ceméa de Guadeloupe, pense que les termes «  accompagnement  » et «  soutien  » des parents seront plus appropriés par rapport au terme «  éducation  ». sandrine

On est là pour donner des pistes de réflexions afin de les aider. Toutefois il faut porter un intérêt particulier pour travailler en individuel avec des parents pour qu’ils puissent exprimer plus facilement des choses personnelles. Mais aussi en collectif pour échanger sur des techniques et des méthodes. Sandrine nous confie qu’en tant que parent on aura jamais assez de ressources du fait que chaque enfant a sa personnalité.  Néanmoins ce focus lui a donné des idées pour travailler avec les parents sur son territoire.

Zainaba

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La flèche faîtière, une activité liée à la culture kanak https://test.cemea.asso.fr/echos-des-pratiques/2015/08/3084/ https://test.cemea.asso.fr/echos-des-pratiques/2015/08/3084/#comments Thu, 20 Aug 2015 20:10:14 +0000 http://congres2015.cemea.asso.fr/?p=3084 Après une cérémonie de bienvenue riche en émotions, la Nouvelle Calédonie décide de partager une activité, liée à la culture ... Lire la suite ›

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Après une cérémonie de bienvenue riche en émotions, la Nouvelle Calédonie décide de partager une activité, liée à la culture Kanak, au groupe du pré-congrès, Outre-mer. Florenda, la secrétaire de l’A.T,  nous confie que la flèche faîtière est une sculpture liée au sommet de leurs cases et dans la région Hoot Ma Waap, ça représente un homme debout dans son espace. La flèche a été retraduit en outil pédagogique qui sert deux objectifs principaux  :
–    pour celui qui n’a jamais fait le bonjour, quand il arrive pour la première fois dans une maison, le discours qu’il va produire sur sa flèche peut être considéré comme un discours de bonjour.
–    se mettre debout devant une assemblée et parler de soi.
La Nouvelle-Calédonie a choisi de le présenter au congrès parce qu’elle est sur une expérimentation qui dure depuis 4 ans. L’objectif étant d’arriver à 1000 flèches. Le groupe Pwärä Warö a pu ramener 980 flèches réalisées par différents publics de 5 à 83 ans. Et le fait de faire vivre ce projet au congrès des Ceméa, c’est pour que les militants donnent un regard sur l’outil et dire comment il peut être inscrit dans l’Education nouvelle. Comment il peut être inscrit dans un enjeu culturel et d’éducation.

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En Nouvelle-Calédonie l’outil est utilisé de la même manière qu’ils l’ont présenté ici. Une petite adaptation a été faite, parce que le troisième rond consiste à parler des règles de conduite à tenir pour la formation. Pour le public congressiste, il pouvait mettre des règles de conduites à tenir, et surtout comment on se projette  pour les 20 ans à venir par rapport aux enjeux des Ceméa. En Nouvelle-Calédonie cet outil a été utilisé avec des personnes venant de différents ethnies et pays. Et tous pensent que c’est un outil transférable. Le congrès se présente comme une occasion d’avoir l’avis des militants. Pour Florenda c’est un privilège d’avoir partagé l’activité au congrès. Avec un bilan très positif, puisque les militants ont confirmé que c’est un outil transférable et qu’ils vont s’en servir dans leurs associations.

De plus cette activité leur permet d’arriver au terme de leur expérimentation.

ZaInaba, Layla, Nissoité

 

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La construction des flèches faîtières en Kanaky https://test.cemea.asso.fr/echos-des-pratiques/2015/08/la-construction-des-fleches-faitieres-en-kanaky/ https://test.cemea.asso.fr/echos-des-pratiques/2015/08/la-construction-des-fleches-faitieres-en-kanaky/#comments Mon, 17 Aug 2015 14:28:33 +0000 http://congres2015.cemea.asso.fr/?p=1771 Mon savoir sur la sculpture vient du peu qu’il reste sur le terrain, de ce que j’ai appris à l’école ... Lire la suite ›

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Mon savoir sur la sculpture vient du peu qu’il reste sur le terrain, de ce que j’ai appris à l’école de Doo Huny au centre culturel provincial GOA ma BWARHAT à Hienghène et des lectures que j’ai faites sur le sujet. De ma génération, peu de sculpteurs ont appris des anciens qui avaient eux-mêmes appris d’autres anciens. Beaucoup sont passés par DO NEVA (Waa wi luu – Houaïlou) et les cours de Lacheret DIOPOSOI et Guey NOMAI, quelques uns par ceux du regretté Wejieme TROLUE à Bourail. Dans la pratique, beaucoup sont autodidactes et commencent avec un ciseau plat de menuisier. Cela leur confère, lorsqu’ils commencent à en acheter, une habileté technique indiscutable avec les burins (en V) et les gouges (en U)… Beaucoup d’outils sont maintenant accessibles et n’importe qui peut s’en procurer. Cela ouvre le champ d’expression chez ceux qui sont doués.

En téléchargement : flèche faitière

Les notions que j’ai apprises pour la réalisation de la flèche faîtière sont simples et sont celles pour l’aire HOOT ma WHAAP (Province Nord).

La flèche est une représentation de l’homme qui occupe la case du haut de l’allée centrale de la chefferie. Elle fait partie des parures honorant la personnalité de cet homme avec les autres sculptures et symboles magnifiant sa maison.

La flèche est le point où les hommes terminent la sculpture de l’espace de la chefferie, après y avoir fait du remblais, planté des arbres et de la pelouse, implanté des constructions et des symboles… L’espace est conçu de telle façon que, lorsque le visiteur arrive au bas de l’allée centrale, la flèche soit pour lui un point d’équilibre d’une image globale cohérente de la chefferie.

Dans l’image créée, la sculpture est au sommet de la case, au milieu de l’allée de sapins, avec un fond constitué du ciel ou d’une élévation vers un sommet.

La flèche représente donc un homme debout dans son espace, face à la porte où se présente le visiteur.

Les règles techniques de bases pour réaliser une flèche sont trois ronds empilés.

  • Le premier rond à la base de la flèche représente la poitrine. Dans la procédure entre gens du Nord, les hommes se présentent debout pour se parler. L’échange verbal ou physique se passe dans un ordre défini suivant l’occasion. Le groupe qui écoute présente sa poitrine comme cible à l’envoi de celui qui parle. La réponse s’effectue dans les positions inversées.
  • Le second rond c’est le visage. Les sens mis en avant sont l’odorat, l’ouïe et la vue… La bouche, la parole est l’outil de communication par excellence, pour répondre à ce que l’on sent, ce que l’on voit, ce que l’on écoute. On énonce son nom, sa lignée…
  • Le troisième rond est la nuque. Symboliquement, c’est le siège de ce que l’on appelle en français « un diable ». Cette partie de la personnalité est considérée comme mauvaise parce qu’elle est incapable de tenir sa langue, de porter un masque. Elle empêche l’homme d’être hypocrite. Mais elle est placée derrière la tête… Sur la flèche, cette partie est donc développée (dépliée) vers le haut, pour faire face au visiteur et lui indiquer ainsi les règles à suivre pour ne pas être en danger, ou mettre en danger l’espace qui l’accueille.

Dans la lecture, on part du bas vers le haut comme l’arbre qui pousse.

  1. Dans le premier rond :
    J’exprime ce que je suis fier d’avoir réalisé dans ma vie par un dessin, un mot, une phrase ou un paragraphe, un motif…
  2. Dans le deuxième rond :
    J’exprime le nom que je porte et d’où il vient, d’où vient le nom de ma mère par un dessin, un mot, une phrase, un motif….
    J’exprime si j’ai une faiblesse physique en ne dessinant pas un œil, une oreille, la bouche (si j’ai du mal à m’exprimer)
  3. Dans le troisième rond :
    J’exprime une règle de conduite par un dessin, un mot, une phrase, un motif… qui va m’aider durant ma formation à venir, mon chemin à parcourir.

Je gère mon temps. J’ai une heure pour décorer et personnaliser ma flèche au maximum. C’est celle là que j’ai affûtée pour être à ma place aujourd’hui.

Je la présente devant le groupe en partant du bas vers le haut de la flèche.

Je commence ma présentation par :

«  Bonjour à tous ! Ce dont je suis fier (fière !) aujourd’hui c’est … »

Je termine ma présentation par mon Nom et mon aire d’origine

et

« Merci de m’avoir écouté. »

JEAN PHILIPPE TJIBAOU, Président de l’Association Territoriale de la Nouvelle Calédonie

 

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