Toutes ces langues que je vois…

 

Par Jeanne Frommer

Investir l’espace du Congrès. Au-delà du multilinguisme des espaces publics, les congressistes internationaux doivent prendre possession des lieux. Visuellement, physiquement.

En amont, par la signalétique et les supports de communication dans plusieurs langues, dans la salle du séminaire avec des listes de mots usuels de chaque langue représentée. En investissant l’environnement suscitant, lieu de rencontre et d’échange pour tous les congressistes quelle que soit leur nationalité.

Physiquement, en prenant place sur le campus. En commençant leur parcours de congressiste par découvrir les lieux, les comprendre, les assimiler. En voyant et en étant vu. Dès le lundi matin on peut voir un groupe sur les pelouses en face du restaurant Diderot. Que font ces gens en cercle de si bon matin ? Ils ont un comportement bizarre : les voilà qui courent, qui se pointent du doigt en criant « zip » par ci, « zap » par là… Les animateurs sont partout et la convivialité est reine. Que se passe-t-il quand des associations d’éducation et de jeunesse du monde entier se retrouvent ? Elles jouent. Avant toutes choses. Et elles définissent par la même occasion, d’emblée, les bases de ces deux jours de séminaire. Les participant-e-s s’installent en cercle. On peut difficilement imaginer plus égalitaire, toutes et tous à la même distance, ou à la même proximité. Dans leurs dispositifs, les Ceméa se doivent d’utiliser les méthodes qui les caractérisent si bien : ce séminaire est à l’image de ce cercle, ce ne sont pas des situations de formation, d’éducation formelle et traditionnelle mais bien des temps d’échanges entre pairs.

On se positionne aussi physiquement par rapport aux autres membres du Congrès déjà présents. En participant par exemple à la soirée des Outremers. Car ces participant-e-s au séminaire, que sont-ils sinon des représentants d’un Outremer ? Par-delà la Méditerranée pour certains, par-delà des montagnes ou un fleuve pour d’autres, frontières terrestres qui n’en sont pas moins une distance qu’il faut combler ou à l’inverse exploiter, mettre en valeur, sublimer. Magnifier cet espace et s’en servir. Transposer, utiliser cette distance dans le lieu même du Congrès comme une force, comme un moyen d’échange, de partage, de découverte de et avec l’autre… un moyen de proximité donc.

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Ces langues, on peut aussi les entendre…

Séminaire International: top départ


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